Sarah
Montard, petite parisienne, est âgée de 11 ans et demi au début
de la guerre. Pour échapper aux bombardements, sa famille l'envoie dans
une maison de l' Oeuvre de secours aux enfants jusqu'en juillet 1940, sur la
côte d'Azr où sa mère vient la chercher. Elles reviennent
à Paris en passant la ligne de démarcation. En mai 1941, son père
est arrêté lors des premières rafles de Juifs étrangers
et interné au camp de Pithiviers, dans le Loiret, d'où il réussit
à s'évader en août 1941 et entre alors dans la clandestinité.
Le 15 juillet 1942, une amie prévient Sarah qu'une arrestation massive
se prépare et qu'il faut quitter Paris. Mais Sarah et sa mère
sont arrêtées le lendemain par la police française. A 14
ans, l'enfance de Sarah bascule. Conduites au Vél' d'Hiv, elles réussissent
à s'en évader le jour même et à aller se réfugier
chez des amis. Le 24 mai 1944, à 7 heures du matin, deux jeunes inspecteurs
en civil viennent arrêter les deux femmes suite à une lettre de
dénonciation. Conduites au dépôt du palais de Justice, elles
sont envoyées à Drancy. Le 30 mai 1944, Sarah et sa mère
sont transférées à Auschwitz. Elles arrivent le 2 juin
1944 à Birkenau. Elles sont toutes deux sélectionnées sur
la Bahnrampe de Birkenau et sont affectées dans des Kommandos extérieurs
dans lesquels elles effectuent des travaux exténuant. Séparée
de sa mère, elle est envoyée au camp des hommes. Le 18 janvier
1945, le camp est évacué. Pendant la "marche de la mort"
elle retrouve sa mère, et elle arrivent ensemble au camp de Bergen-Belsen.
Sarah y attrape le typhus mais sa mère la sauve. Libérée
par l'armée anglaise le 15 avril 1945, elles reviennent à Paris
le 24 mai 1945 et retrouvent le père de Sarah qui avait pu se cacher.