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"L'armée des ombres"

On voit dans une scène que Lino Ventura va dans la boutique du barbier pour se cacher des allemands. Le barbier sait très bien que le protagoniste ne vient pas pour la barbe et l'accepte dans la boutique puis part lui chercher une autre veste pour qu'il ne se fasse pas reconnaître.

Une scène de protection de personne pourchassé, en prenant compte que l'acteur est le chef de la résistance.

"La colline aux mille enfants"
En automne 1941, les Cévennes sont encore en zone libre. Le pasteur d’un village protestant incite publiquement les fidèles à venir en aide aux enfants juifs que les nazis pourchassent partout ailleurs, et que la police française a déjà commencé à déporter. Maurice et son fils René, un milicien. Gare à qui désobéira aux ordres de Vichy ! Mais la population, en silence, s’organise. Débarqués de partout, des enfants arrachés à leurs parents affluent. La vie reprend ses droits...

Avis : Très beau film où l’on comprend l’horreur de la guerre sans voir de images violentes. Le pasteur est un exemple de sagesse pour nous tous.

France 1994 - 120 min, film de Jean-Louis Lorenzi

L'arrière plan est la médaille des Justes
« Effroyable jardin » de Jean Becker, inspiré du livre de Michel Quint
Dans les années 50, Jacques, un instituteur de province, se rend en famille, comme tous les ans, dans la petite ville où il a vécu la période de l'occupation pour y faire un numéro de clown. Quand André, le grand ami de Jacques, se rend compte que le fils de Jacques ne s'amuse pas beaucoup pendant le spectacle, il lui raconte leur histoire qui a provoqué cette vocation de clown.
On revient alors sur la période de la fin de l'occupation allemande en France. Jacques et André sont de bons amis, avec la belle Louise qui s'occupe d'un petit café que les deux hommes fréquentent. Sur un emportement, ils vont accomplir un acte de résistance insignifiant. Mais cet acte va leur donner envie de plus grande ambition, d'autant plus qu'il s'agit pour les deux "rivaux", de séduire la belle Louise, ils vont donc faire exploser un poste de commande d'aiguillage ferroviaire. Pour cela, André installera l'explosif pendant que Jacques captera l'attention du gardien, ce qu'il fera à l'aide d'un lance-pierre et de grimaces. Malheureusement, le poste de commande n'était pas vide, et le vieux cheminot présent ne s'en tire pas très bien. Mais les deux hommes ne vont le savoir que plus tard.
Le soir même, le trio fête cette "victoire" autour d'un si rare cassoulet. Les Allemands font alors irruption et prennent les deux hommes, ainsi que plusieurs autres personnes du village pour faire un groupe de 4 otages qui seront fusillés si les auteurs du méfait ne se dénoncent pas. Pour prison, ils sont jetés dans un trou plein de boue, dans une carrière. Leurs compagnons d'infortune ne les croiront même pas quand ils diront qu'ils sont coupables. Pour les sauver, il ne leur reste que la pitié du cheminot qui est mourant sur un lit d'hôpital et qui va prétendre être le responsable de l'explosion, mais aussi un soldat allemand qui, plein d'humanité et d'humour, les aidera à surpasser ce moment grâce à ses clowneries qui lui vaudront la mort... Au retour dans la salle de spectacle, le petit garçon voit d'un autre œil son père refaire les clowneries de ce soldat allemand et comprend ainsi le sens de cette vocation, qui est loin de paraître aussi ridicule qu'il le pensait.
« La maison de Nina »de Richard Dembo
L'action du film se déroule entre septembre 1944 et janvier 1946. Dans l'est de la France, Nina tient ce qu'on appelle « une maison de l'espoir », ces maisons qui ont hébergé des jeunes juifs, pour la plupart orphelins. La fin de la guerre approche et on lui demande de s'occuper d'autres jeunes juifs rescapés des camps de la mort. Ces enfants, qui ont vu les pires horreurs se dérouler devant leurs yeux se dirigent vers une pratique religieuse plus intensive. Nina doit gérer et rétablir ces vies brisées, tout en protégeant les enfants qui ont passé la guerre dans son orphelinat. En racontant l'apprentissage de l'espoir, comment revivre après la catastrophe et l'anéantissement, ce film ne parle pas du passé mais de l'avenir. C'est un hymne à la vie et au bonheur d'être vivant.
« Au revoir les enfants » Louis Malle
1944, Julien est pensionnaire dans un collège catholique. Il découvre Jean nouveau venu, fier et secret. Julien et Jean se prennent peu a peu en amitié. Cependant ce lien ne pourra jamais s'épanouir. La Gestapo débarque un jour au collège et arrête le Père Jean et les trois enfants juifs qu'il avait cachés parmi ses petits catholiques. Pour Louis Malle, cette histoire autobiographique "a peut-être décide de ma vocation de cinéaste. C'est ma fidélité, ma référence. J'aurais du en faire le sujet de mon premier film, mais j'hésitais, j'attendais."
"Mr. Batignolles"
Un très bon film en matière d'aide aux personnes pourchassées (en locurence des juifs)
Par exemple, dans la scène où le petit Simon viens sonner à son ancienne porte. Il est accueillit par Mr Batignolles, qui recevait des Allemands chez lui. Ce dernier, décide finalement d'encourir le risque de l'aider. Il le loge donc à l'étage, puis reviens lui donner à manger, à boire et tout le nécessaire.
Cet homme, va finalement, à la fin du film, être emporté par l'amour qu'il a envers les enfants et partir en Suisse avec eux.
"La Grande Vadrouille"
Un film sur l'aide aux personnes pourchassées (ici des aviateurs anglais) qui mêle humour et réalisme. Ce film était (avant l'arrivé des Chtis) le plus gros succès du cinéma français avec plus de 12 millions d'entrées.
Une bonne scène (très drôle) où l'on voit Louis de Funès protéger un aviateur, est la scène du "cours de piano" (qui est en fait un moyen d'assurer la protection d'un des aviateurs anglais). L'officier allemand entre, pour tenter de dénicher l'anglais. Mais de Funès sait s'y prendre. Un dialogue commence alors. Louis de Funès fait mine de s'énerver, en montrant à l'allemand que l'absence de l'anglais est évidente. (Se montrant : L'anglais, c'est pas moi? L'allemand répond : non, non...De Funès, montrant l'anglais : C'est pas lui? L'allemand, n'ayant pas vu le stratagème répond à nouveaux : Non, non... De Funès entame alors une "visite guidée" pour bien montrer à l'officier qu'il n'est pas question d'aviateur ici. De Funès montrant un endroit de la pièce : Il est pas là? Soulevant le rideaux où était caché l'anglais : ...Bon il est plus là!...

Autre scène : la scène de ménage comme au cinéma.
Pour échapper aux Allemands, Augustin et Peter, l’aviateur anglais, s’enfuient par les toits. Ils parviennent à entrer dans l’appartement d’une jeune femme au moment précis où les Allemands arrivent. Un instant plus tard, un officier allemand frappe à la porte, qu’Augustin vient ouvrir en caleçon et le visage couvert de mousse à raser ! La jeune femme fait comme si Augustin était son mari et lui fait une scène de ménage si convaincante que les Allemands quittent rapidement les lieux !
L’Allemand frappe à la porte. On entend la voix d’Augustin.
Voix d’Augustin : J’en ai marre, marre, marre !
L’Allemand : Ouvrez ! Ou j’enfonce la porte !
On entend un bruit de verre brisé.
Voix d’Augustin : Ouais, ouais, Ca va, on vient ! Il ouvre la porte. Pardon, Messieurs…
L’Allemand : Perquisition générale !
Voix de Juliette (elle hurle) : Moi aussi, j’en ai marre !
Augustin : Tais-toi au moins trois secondes, t’entends pas qu’il y a du monde, non ? Il se tourne vers les Allemands. Voulez-vous entrer ?
Les Allemands pénètrent dans l’appartement.
Augustin à l’Allemand : Vous avez de la chance, votre femme, elle est loin, vous !

13
Juliette arrive dans le hall d’entrée et monte sur une chaise pour attraper des valises.
Elle s’adresse à l’un des Allemands :
Tiens, puisque vous êtes là, vous… Prenez cette valise ! Posez-la sur le lit. Moi, je fous le camp, raus !
Augustin : Mais arrête, tu ne te rends pas compte que tu te donnes en spectacle, non ?
Juliette : Je ne resterai pas une minute de plus avec ce crétin !
Augustin à Juliette : Attends un peu qu’ils soient partis et je vais te cogner, tiens !
On entend un bruit derrière une porte. Les Allemands s’approchent avec suspicion. L’un d’eux ouvre brusquement la porte et reçoit une table à repasser sur la tête. Il referme rageusement et quitte l’appartement.
Augustin : Je suis navré, vraiment…
Augustin et Juliette pouffent de rire.
Cette séquence crée une complicité entre le personnage d’Augustin et les spectateurs qui savent, à la différence des soldats allemands, qu’Augustin et la jeune femme ne se connaissent pas. Il est peu crédible que deux inconnus parviennent à se disputer avec autant de naturel sans la moindre préparation. Il est également peu crédible qu’Augustin réussisse à se déshabiller et à se couvrir le visage de mousse à raser en aussi peu de temps. Mais c’est justement grâce à ce décalage que la séquence gagne en absurdité – et par là-même en humour. En outre, cette séquence est un clin d’oeil au métier d’acteur puisqu’elle représente les acteurs que sont Bourvil et Marie Dubois en train de jouer consciemment des rôles différents de ceux de leurs personnages : Augustin, interprété par Bourvil, interprète le faux rôle du mari de Juliette, et Juliette, interprétée par Marie Dubois, interprète le faux rôle de la femme d’Augustin. On a affaire à ce qu’il est convenu d’appeler une « mise en abyme », c’est-à-dire ici à du cinéma dans le cinéma.