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Litterature et correspondance
Les Allemands étaient chez moi
On m’a dit : « Résigne-toi »
Mais je n’ai pas pu
Et j’ai repris mon arme

Personne ne m’a demandé
D’où je viens et où je vais
Vous qui le savez
Effacez mon passage

J’ai changé cent fois de nom
J’ai perdu femme et enfants
Mais j’ai tant d’amis
Et j’ai la France entière.

Un vieil homme dans un grenier
Pour un jour nous a cachés
Les Allemands l’ont pris
Il est mort sans surprise

Hier encore nous étions trois
Il ne reste plus que moi
Et je tourne en rond
Dans les prisons des frontières

Le vent souffle sur les tombes
La liberté reviendra
On nous oubliera
Nous rentrerons dans l’ombre


Emmanuel d’ASTIER DE LA VIGERIE (1900-1969). Officier de la marine puis journaliste. Fondateur en 1941du mouvement de la résistance Libération et du journal du même nom. Ministre, député, cet homme politique fut aussi écrivain.

De « la liberté en poésie » folio junior

La complainte du partisan

De Emmanuel d’ASTIER DE LA VIGERIE

Les rescapés

Témoigner pour transmettre

Vous qui vivez en toute quiétude
Bien au chaud dans vos maisons,
Vous qui trouvez le soir en rentrant
La table mise et des visages amis,
Considérez si c'est un homme
Que celui qui peine dans la boue,
Qui ne connaît pas le repos,
Qui se bat pour un quignon de pain,
Qui meurt pour un oui, pour un non.
Considérez si c'est une femme
Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux
Les yeux vides et le sein froid
Comme une grenouille en hiver.
N'oubliez pas que cela fut,
Gravez ces mots dans votre coeur.
Pensez-y chez vous, dans la rue,
En vous couchant, en vous levant;
Répetez le à vos enfants.
Ou que votre maison s'écroule,
Que la maladie vous accable,
Que vos enfants se détournent de vous.


Primo Levi, Si c'est un homme

L'auteur a recueilli les souvenirs d'un survivant de l’Holocauste : son père. Témoignage poignant sur l'extermination des juifs durant la seconde guerre, une BD sans concession traitée sur le mode animalier.

L'histoire se déroule dans les années 70. Art est un dessinateur de BD qui a une relation assez conflictuelle avec son père, rescapé des camps de concentration.

Dans le but de se réconcilier avec celui-ci, et de faire partager sa connaissance des horreurs du génocide, Art entame la mise en oeuvre d'une bande dessinée avec son père comme héros principal.

Commence une longue série d'interviews rencontres. Et Vladek Spiegelman raconte, il raconte comment était la Pologne des années 30, puis la montée du nazisme et de l'extrême droite, qui forcent la communauté juive, dont la famille de Vladek fait partie, à se cacher.

MAUS

Mon Père saigne l'Histoire

MAUS

2. Et c'est là que mes ennuis ont commencé

Deuxième tome des "mémoires" de Vladek Spiegelman, survivant du camp d'Auschwitz qui raconte à son fils Art, dessinateur de Bande Dessinée, sa vie durant la seconde guerre mondiale en Pologne.

Vladek étant malade, les interviews s'espacent de plus en plus. La partie historique de se deuxième tome se déroule presque exclusivement dans le camp de concentration d'Auschwitz. Séparé des siens et de sa femme, Vladek se retrouve parmi les déportés. Commence alors une vie très dure, riche en anecdote qui met en scène la barbarie nazie. C'est le règne de la débrouille, du savoir se faire oublier.

Vladek n'est pas un héros, c'est juste une souris parmi les souris. Son amour pour sa femme, enfermée dans le camp mitoyen, va l'aider à supporter toutes les privations et les aléas de la vie dans les camps.

Miep Gies
Miep Gies était une jeune secrétaire à Amsterdam, aux Pays-Bas. Après l’invasion de son pays par les Allemands, en mai 1940, plusieurs lois antisémites furent imposées. Le patron de Gies, Otto Frank, était juif et il parvint à cacher sa propre famille dans un grenier secret au-dessus de ses bureaux. Il partagea cet espace exigu avec une autre famille. Leur unique source d’approvisionnement en nourriture et en informations était Gies et quelques-uns de ses amis qui risquèrent ainsi leur vie pendant deux ans, jusqu’au jour où ils furent dénoncés. Les deux familles furent envoyées dans les camps, où sept personnes sur les huit moururent. Gies découvrit dans le grenier vide le journal intime de la fille d’Otto Frank. Quand celui-ci, unique survivant, revint chez lui après la guerre, Gies le lui remis. Le Journal d’Anne Frank est aujourd’hui lu dans le monde entier.

De « Histoire de la Shoah » Gallimard

L'arrière plan est la médaille des Justes